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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 07:41

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a procédé lundi 26 mai à la publication du calendrier des élections urbaines, municipales et locales. Il contient trois grandes dates: le 14 juin 2015, jour du scrutin des conseillers des communes, des secteurs et des chefferies ; le 29 août 2015, jour du vote des conseillers urbains, des bourgmestres et des chef des secteurs, et enfin le 15 octobre 2015, prévu pour le scrutin des maires et maires adjoints. «Ce calendrier sera respecté», a assuré le président de la Ceni, abbé Apollinaire Malumalu, précisant que le problème de financement ne se pose pas.

Pour la Ceni, les élections urbaines, municipales et locales sont « les grandes qui doivent aider à la stabilisation de l’Etat congolais.»

Une autre raison qui pousse cette institution citoyenne «à prendre des mesures courageuses », c’est qu’il faut que le système électoral congolais soit défini une fois pour toutes, qu’il soit régulier. «On ne peut pas à chaque élection, commencer avec des discussions qui ne se terminent jamais», a déclaré l’abbé Malumalu.

«Le calendrier sera respecté et nous veillerons à ce que chaque institution de la République puisse remplir ses obligations légales», a poursuivi le président de la Ceni.

Financement

En ce qui concerne le financement, a-t-il indiqué, la loi des finances de 2014 a déjà voté un budget de 166 millions de dollars américains. «Puisque la préparation de ces élections urbaines, municipales et locales porte sur deux exercices budgétaires - l’exercice 2014 et l’exercice 2015 – il n’y a donc pas de problème de financement de ces élections», a estimé l’abbé Malumalu.

L’ensemble de budget qui avait été déposé par la Ceni pour ces élections est d’environ 300 millions USD, selon la même source. A chaque étape, cette institution déposera au Gouvernement – qui assure le gros de financement – un plan de décaissement y afférant.

La Ceni pourra également solliciter la contribution de la communauté internationale, à travers le comité de partenariat qui regroupe pour les représentants du gouvernement et des partenaires du processus électoral congolais.

Quid de la présidentielle de 2016 ?

En réaction à une question de la presse, le président de la Ceni a évoqué la feuille de route de la poursuite du processus électorale en République démocratique du Congo, qu’il avait présentée à l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier. Ce document présentait deux hypothèses: organiser en premier les élections municipales et locales au suffrage direct avant de poursuivre avec des élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains. Apres cette étape, viendraient les élections au suffrage universel direct des députés nationaux et du président de la République en 2016.

L’autre hypothèse consistait à organiser d’abord des élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux, et du président de la République en 2016.

Lire aussi: RDC: la feuille de route de la Ceni au centre de la session parlementaire de mars

Lorsque le Parlement va se prononcer sur l’option des élections provinciales et sénatoriales, a promis l’abbé Apollinaire Malumalu, la Ceni publierait le calendrier y afférant.

Les législatives et la présidentielles sont programmées en 2016. Mais la loi elle-même a mis un préalable à ces élections, a-t-il fait observer, c’est le recensement administratif.

L’horizon 2016, c’est donc le recensement administratif qui est le préalable: soit le Gouvernement s’active pour faire ce recensement dans les délais constitutionnels, soit le législateur modifie la loi électorale en vigueur. Si alors rien n’est fait dans ce sens, la Ceni se verra dans l’obligation d’introduire une dérogation dûment motivée de prolongation à la Cour constitutionnelle.

«La Ceni ne peut jamais planifier une élection qui va au-delà de 2016 […] La Ceni ne sera jamais dans le club des gens qui veulent aller au-delà de 2016 », a martelé le président de la Ceni.

La CENI publie le calendrier des élections urbaines, municipales et locales
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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 15:40

En tournée dans l'est du pays depuis une semaine, Joseph Kabila a fait halte à Rutshuru et à Kiwanja le vendredi 29 novembre. Deux villes fortes en symbole, encore sous le contrôle du M23 il y a un mois. Cette visite était très attendue par les Congolais. Le président n'était pas venu dans ces villes depuis 2009. C’est avec plusieurs heures voire plusieurs jours de retard que Joseph Kabila est finalement arrivé à Kiwanja et Rutshuru.

Depuis des semaines déjà, les habitants du Nord-Kivu s’interrogeaient sur l’absence de leur chef d’Etat pour fêter la victoire historique contre le M23. Mais fidèle à son habitude, le président a imposé son rythme et sa façon de voyager. Il est venu dans l’est par la route, lui même au volant de son 4x4. Des images de sa voiture bloquée dans la boue ou sur des pistes impossibles ont circulé sur la toile.

Après huit jours de voyage, Kabila est finalement arrivé à Rutshuru. Tout un symbole... Fief de la rébellion il y a encore un mois, la ville est aussi très proche de la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda. Une situation géographique que Joseph Kabila n’a pas manqué d’évoquer dans son discours.

Dans le stade de Rutshuru

Il a lancé un appel très ferme à ses voisins, en prenant le soin de n'en désigner aucun en particulier : aucune tentative d’incursion ou de soutien à une nouvelle rébellion ne sera tolérée, a affirmé Kabila. Il a été vivement applaudi par les quelques milliers de personnes venues l’écouter dans le stade à moitié vide de Rutshuru.

Mais Kabila s’est aussi voulu compatissant et proche de son peuple. Dans son discours en swahili, il a à plusieurs reprises présenté ses condoléances pour les pertes humaines mais aussi la violence et les exactions endurées par la population quand le territoire était sous contrôle du M23.

Il a promis d'oeuvrer pour une paix durable et que l’argent de la guerre servirait au développement. Une promesse faite en 2009 déjà et à laquelle tout le monde dans le Nord-Kivu rêve de croire !

Kiwanja en fête

La petite ville de Kiwanja, à 80 km au nord de Goma, a accueilli vendredi le président Joseph Kabila, sur le passage de sa tournée dans l’Est. Des milliers de personnes se sont rassemblée au bord de la route, brandissant des drapeaux et des banderoles.

Le jour avait été déclaré chômé. Une bonne partie de Kiwanja était donc dans la rue pour saluer le président, attendu depuis longtemps. « Je suis très content de l’arrivée du président parce qu’il avait promis que ces rebelles qui nous ont fait souffrir, seraient mis dehors et c’est ce qu’il a fait ! Il a tenu promesse ! Nous sommes très très contents», dit un homme.

Mais juste à côté, debout devant le restaurant La paix, une dame n’est pas du tout d’accord : « En quoi est-ce que nous allons dire qu’il est notre président ? La route est en mauvais état, les maisons ont été détruites par des balles, beaucoup n’ont pas l’électricité. Ici nous pleurons beaucoup ».

Finalement, Joseph Kabila arrive, traverse la ville à pied. Tout un symbole, dans ce qui était encore le fief du M23 il y a un mois. Dans son discours, il promet que l’argent de la guerre servira au développement. Et que la paix, cette fois, sera durable : « Je sais que dans les territoires de Rutshuru, les gens ont été traités comme des chèvres. Quand ces bandits décidaient de tuer, ils le faisaient. Quand ils décidaient de violer, ils le faisaient. Je suis vraiment désolé pour tout cela. Mais je vous le promets, c’est la fin. Cette situation ne reviendra plus jamais!».

Mais ce jeune homme de Kiwanja a du mal à y croire. En 20 ans d’existence, il a vécu trois guerres déjà. La paix est encore fragile, mais ici tout le monde rêve qu’une nouvelle histoire commence dans le Nord-Kivu.

 

Cheka court toujours

Depuis la chute du M23, les redditions se multiplient. Le chef de la mission de l'ONU en RDC, Martin Kobler, a annoncé hier qu'une milice maï-maï accusée de tueries et de viols massifs avait déposé les armes. Selon la Monusco, en quelques jours, quelques 150 combattants de Cheka se sont rendus. Une reddition obtenue sous la pression. Mais le chef de guerre, sous sanctions de l'ONU, lui, court toujours.

Cela faisait plusieurs mois que Cheka était dans le collimateur de la mission onusienne. Enlèvements d'enfants, décapitations et menaces en tout genre. La milice Cheka est de fait le deuxième groupe armé, après le M23, à faire les frais de la nouvelle brigade d'intervention de la Monusco.

L'ultimatum de l'ONU

Les Nations unies avaient donné jusqu'au 25 novembre au chef de guerre pour désarmer. Celui-ci l'avait promis. Mais le jour dit, ce sont des nouvelles recrues avec des fusils hors d'état de marche qui se sont présentés. Deux jours plus tard, le 27, Cheka promet à nouveau de se rendre, dit qu'il souhaite simplement que la Monusco assure sa sécurité jusqu'à son procès.

Mais dans les faits, il amasse des troupes. Le pas de trop. Dans la nuit, quelques 70 éléments des forces spéciales tanzaniennes sont dépêchés à Pinga, son fief, pour le neutraliser. Le tuer si nécessaire, explique une source onusienne. Mais, sans doute prévenu, le chef de guerre a déguerpi avec ses 150 combattants les plus aguerris.

Aujourd'hui, 300 casques bleus de la brigade d'intervention sont déployés à Pinga avec pour mission de sécuriser la ville et de retrouver Cheka. Ces 300 hommes viennent s'ajouter aux quelque 150 soldats d'un bataillon uruguayen qui, depuis des mois, subissaient sans pouvoir réagir la présence du chef de guerre.

 


Alors que la semaine prochaine, le président congolais Joseph Kabila devrait se rendre à Paris pour participer au sommet Paix et Sécurité de l'Elysée, il devrait également rencontrer le secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf. L'avocat d'Eugène Diomi Ndongala et le secrétaire général de son parti, la Démocratie chrétienne, ont effectué ces derniers jours plusieurs rencontres avec des partis européens dont le parti socialiste français pour les sensibiliser au cas de l'opposant congolais détenu depuis avril dernier.

Selon Maître Richard Bondo Tshimbombo Bontshi, la santé du président du parti Démocratie chrétienne déclinerait et il y aurait urgence à obtenir sa libération, au moins pour des raisons humanitaires. Il aurait demander au parti socialiste français d'intervenir. Pourquoi maintenant? Il s'en explique.

 

Maître Richard Bondo

Avocat d'Eugène Diomi

Sur le plan interne, il y a peu de progrès. Mon client semble aujourd'hui désespéré. Mais son parti, la Démocratie chrétienne, a des partis amis (...). A sa demande, le secrétaire général de son parti et moi même, avons fait le déplacement à Paris. Nous avons été reçus au siège du Parti socialiste français, où nous avons été écoutés et je crois, avons-nous été bien entendus.

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 17:32

C’est comme si c’était hier. Le début du stage des pigistes de Radio Okapi. Pourtant, c’est déjà la quatrième et dernière semaine de stage de nos collègues des radios partenaires. Ils produisent actuellement leurs derniers éléments, rédigent leurs rapports et préparent chacun une note d’évaluation du stage.

Depuis le 16 septembre 2013, quatre journalistes des radios partenaires de radio Okapi sont en stage à la rédaction centrale. Keepson Kakudji Kika de la radio communautaire de Nyunzu, Austère Bahati Byamungu de la radio Bubandano de Minova, Dieuvis Kalend de la radio communautaire libre de Kolwezi et Kisimba de la radio Kaoze de Kalemie ont suivi pendant quatre semaines un nouveau programme de stage différent du précédent.

Ils ont bien suivi une formation technique, mieux un échange sur les techniques de prise de son dans divers environnements sonores, le transfert de ces éléments sur ordinateur et le traitement numérique des sons. Nous avons dit échange parce que certains d’entre eux procédaient déjà au traitement numérique des sons, mais avec un logiciel autre que le Cool Edit utilisé à Radio Okapi.

Ces journalistes des radios communautaires du Katanga et du Maniema ont eu également droit à une immersion dans les différents services, notamment les news, les magazines et le programme. Cette immersion leur a permis de constater en situation réelle les leçons apprises en ateliers sur l’organisation et le fonctionnement de ces différents services.

Des ateliers professionnels de critique, évaluation et préconisation des productions faites dans les news, les magazines et le programme ont permis de corriger certaines perceptions de l’information, les erreurs et les fautes dans la collecte, le traitement de l’information aux news, magazines et programmes.

Depuis le début de la semaine, nos collègues des radios partenaires réalisent des productions pour les news, les magazines et les programmes. Il s’agit des productions de fin de stage.

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 11:40

LOGO-NEW.jpgTHEMATIQUE GOUVERNANCE, DEMOCRATIE ET LES REFORMES INSTITUTIONNELLES
I. GOUVERNANCE POLITIQUE
A. S'agissant des principes, valeurs et vision de la gouvernance
1. Affirmer la nécessité d'inscrire l'action publique et d'intégrer dans le comportement de l'ensemble des dirigeants à tous les niveaux les principes et valeurs qui fondent la gouvernance et renforcent la cohésion nationale, notamment en adoptant un code d'éthique en matière de bonne gouvernance à savoir : la poursuite du bien commun, le pouvoir conçu comme service à la nation, la transparence ou la gestion dans l'esprit de vérité, la satisfaction équilibrée des besoins des populations, le respect absolu de la loi, la justice et l'équité, l'éthique du service public, la poursuite de l'intérêt général et non des intérêts particuliers, le respect de la parole donnée, la promotion de la culture de l'intégrité, la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation par le respect du pacte républicain et la non prise du pouvoir par les armes;
B. S'agissant de l'Etat de droit
1. Procéder au recensement général, à l'identification de la population et à la production de la carte nationale d'identité;
2. Recommander à la CENI, dans le respect de ses compétences en la matière, de fixer le calendrier électoral de manière à organiser en priorité les élections locales, municipales et urbaines avant celles provinciales, sénatoriales, législatives et présidentielle, en vue de consolider les équilibres politiques nécessaires au développement de la démocratie ;
3. Renforcer la répression des auteurs d'abus de pouvoir, de trafic d'influence, de corruption, de concussion, de détournement des deniers publics et ériger en circonstances aggravantes la commission de ces infractions par les hauts responsables politiques, administratifs et judiciaires (député national, sénateur, membre du Gouvernement central, haut magistrat civil et militaire, haut fonctionnaire, responsables des institutions d'appui à la démocratie, député provincial, gouverneur de province, ministre provincial, gestionnaires des entreprises du portefeuille de l'Etat et des régies financières...);
4. Demander aux formations politiques de présenter au moins 30% de femmes dans chaque liste des candidats dans les circonscriptions à au moins 3 sièges aux niveaux provincial et national ;
5. Instituer dans la Loi électorale, le système de cooptation de femmes dans les Assemblées délibérantes à l'instar des chefs coutumiers au sein des Assemblées provinciales ;
6. Interdire de façon formelle, dans la loi électorale, les donations en période de précampagne et de campagne électorales ;
7. Faire du Gouvernement un vecteur prioritaire de la cohésion nationale ;
8. Renforcer la lutte contre l'enrichissement illicite des membres du gouvernement par le suivi permanent de l'évolution de leur patrimoine immobilier, financier et matériel ;
9. Procéder à l'identification des étrangers au sein de l'armée, de la police, des services de sécurité et de renseignement et les en exclure ;
10. Veiller à l'affectation des militaires et policiers hors de leurs provinces d'origine;
11. Eradiquer les groupes armés nationaux et étrangers ;
12. Adopter une politique volontariste de placement des cadres congolais dans la fonction publique internationale ;
13. Obtenir la condamnation solennelle de l'agression dont la RDC est victime de la part du Rwanda et demander au conseil de sécurité de l'ONU de voter formellement une résolution assortie de sanctions claires et nettes et ce, au regard des rapports d'experts de son comité des sanctions déjà publiés ;
14. Rendre effective l'autonomie financière et budgétaire du pouvoir judiciaire par la mise à disposition d'une dotation propre et suffisante afin de lui permettre d'exercer sa mission en toute indépendance ;
15. Finaliser, dans les meilleurs délais, la loi, portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle ;
16. Mettre sur pied une feuille de route relative à l'installation dans les meilleurs délais, de la Cour de Cassation et le Conseil d'Etat;
17. Renforcer les sanctions contre le Magistrat fautif pour combattre l'impunité dans ce secteur et, le cas échéant, le révoquer en cas de condamnation judiciaire pour infractions de corruption et de concussion ;
18. Adopter une loi rendant obligatoire la déclaration des patrimoines par les Magistrats, les autres fonctionnaires et agents de l'Etat ainsi que toutes les personnes investies d'un mandat nominatif, et assurer, par un mécanisme approprié, le contrôle rigoureux de l'évolution des patrimoines ainsi déclarés;
19. Imposer la reddition des comptes aux gouvernements provinciaux devant les assemblées provinciales ;
20. Désigner et installer les membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) pour la rendre opérationnelle ;
21. Installer dans le meilleur délai, le Conseil Economique et Social et tenir compte de la dimension environnementale dans les missions de cette institution ;
22. Supprimer le visa de séjour en République Démocratique du Congo à l'égard des étrangers d'origine congolaise;
23. Renforcer les capacités de l'Etat à protéger la nationalité congolaise.
24. Faire de la mise en œuvre de la parité homme-femme une exigence fondamentale de la société congolaise, notamment en y intensifiant la sensibilisation des notions du Genre et de la Parité, en adoptant rapidement une loi de mise en œuvre de la parité, en assurant le suivi et l'évaluation périodique de la mise en œuvre de ladite loi, en veillant à l'application des engagements internationaux en la matière, en luttant contre les antivaleurs et en prenant des mesures incitatives en faveur de l'engagement politique de la femme et de la jeune fille ;
C. Réformes institutionnelles
1. Que dans le cadre du renforcement de la cohésion nationale, des réformes institutionnelles soient menées en vue d'assurer la participation des forces vives de la nation à la gestion du pays dans le cadre de la politique d'ouverture prônée par le Chef de l'Etat
2. Revisiter la loi électorale en vigueur notamment en définissant les conditions d'éligibilité, d'une part et, en déterminant le barème des sanctions applicables aux cas d'irrégularités techniques ou matérielles et de procédure d'autre part;
3. Instituer des circonscriptions électorales d'intégration communautaire en faveur de la femme, des personnes vivant avec handicap et des pygmées au niveau de chaque province;
4. Accélérer la réforme du secteur de la défense, de la police et des services de sécurité, mettre en œuvre les lois votées et promulguées, mettre sur pied un organe de suivi de cette réforme au sein de l'armée, de la police et des services de sécurité et de renseignement ;
5. Mettre à jour la législation et garantir le bon fonctionnement des services de sécurité et de renseignement;
6. Elaborer une doctrine et une politique nationales du rôle de l'Armée, de la Police et des services de sécurité et de renseignement dans la société en utilisant au mieux les compétences éprouvées dans le domaine ;
7. Adopter une loi portant service militaire obligatoire en vertu de l'article 63 de la Constitution ;
8. Mettre en place une Juridiction spécialisée de lutte contre l'impunité en matière dé corruption, d'enrichissement illicite, de détournement des deniers publics, de fraude fiscale et douanière et de toute autre infraction associée ;
II. GOUVERNANCE SOCIALE
1. Appliquer une politique salariale respectueuse du SMIG;
2. Assurer la couverture universelle des soins de santé ;
3. Adopter une politique nationale de prise en charge médicale et psychologique des personnes victimes des violences sexuelles ;
4. Bannir des pratiques immorales visant à prendre en otage les indigents et les dépenses mortuaires ;
5. Voter et promulguer dans le meilleur délai, la loi relative à la réformes de l'enseignement et accélérer l'application de la gratuité de l'enseignement au niveau primaire ;
6. Adopter et promulguer une loi sur la participation, la promotion et la protection des personnes vivant avec handicap et mettre en œuvre une politique nationale d'encadrement de la jeunesse ;
7. Renforcer et refonder la communication avec les congolais de l'étranger à travers nos ambassades et services appropriés ;
8. Assurer la coopération avec les pays étrangers pour les poursuites judiciaires à l'encontre des délits ciblés contre les personnalités congolaises;
9. Rendre effective l'application de la législation en matière de gestion de l'environnement et de pollution ;
10. Accélérer le processus de révision du Code forestier ;
11. Démilitariser le secteur minier à l'Est et sanctionner les militaires qui l'envahissent;
12. Mettre immédiatement en chantier un plan de réhabilitation des infrastructures d'eau et d'électricité pour une fourniture permanente à la population, l'eau et l'électricité étant des droits.
THEMATIQUE CONFLITS COMMUNAUTAIRES, PAIX ET RECONCILIATION NATIONALE
RECOMMANDATIONS
Les recommandations de la Thématique IV portent essentiellement sur les moyens de mettre fin aux conflits qui menacent et érodent la cohésion nationale.
De ce point de vue, par conflit communautaire, il faut entendre une situation de tension créée par un mouvement plus ou moins général et d'envergure et d'opposition entre deux ou plusieurs communautés, animé par un sentiment d'antagonisme dans la revendication d'un intérêt quelconque pouvant aller jusqu'à l'usage des voies de faits et de la force armée .
1. RECOMMANDATIONS GENERALES
Aucun Etat ne peut résoudre ses problèmes et intervenir efficacement dans la vie de la Nation si l'autorité de l'Etat n'est pas exercée de façon certaine et effective.
En conséquence, la Thématique recommande au Gouvernement de :
1. renforcer et consolider l'autorité de l'Etat là où elle est insuffisante et inefficace, là où elle est contestée ou elle a disparu ;
2. accélérer la réforme de la justice en tant que facteur de réduction des tensions sociales et de gestion des tensions communautaires ;
3. promouvoir la culture de la paix, de la démocratie, des droits humains, de la bonne gouvernance et de la rédévabilité;
4. promouvoir la bonne gouvernance en luttant enfin efficacement contre la corruption, l'impunité, le clientélisme sous toutes leurs formes ;
5. transformer le système national d'éducation de manière à garantir la qualité de l'Homme et du Citoyen capable de faire face aux défis de la cohésion nationale et aux enjeux de la modernité ;
6. adopter une politique qui favorise l'émergence du bien-être des populations en vue de renforcer la cohésion sociale ;
7. veiller au caractère républicain des forces de l'ordre et de sécurité dans leur composition, leur fonctionnement et leurs relations avec la population ;
8. veiller à la stricte application des dispositions du code du travail relatives à l'emploi, à la main d'œuvre nationale et au travail des étrangers ;
9. former une armée républicaine, professionnelle, dissuasive et moderne afin de sécuriser le pays et ses frontières ;
10.créer un mécanisme crédible de sélection pour l'accès aux fonctions publiques en tenant compte de la compétence et de la moralité des candidats ;
11. renforcer le rôle de l'école républicaine dont le programme doit prendre en charge, à tous les niveaux et dès le bas âge, la formation de la conscience républicaine du jeune citoyen ;
12. organiser des campagnes de sensibilisation, de vulgarisation et de formation sur les valeurs républicaines ainsi que des programmes d'éducation aux valeurs morales dans les écoles et les médias ;
13. organiser des cycles de formation civique à l'usage des finalistes de l'enseignement universitaire et supérieur ainsi que des postulants aux fonctions publiques ;
14. demander aux deux chambres législatives d'inscrire dans leur calendrier, au moins une fois l'an, l'évaluation des recommandations des concertations nationales
15. renforcer le sentiment d'appartenance à la nation congolaise ;
16. veiller à la dépolitisation des services publics de l'Etat ;
17. promouvoir la culture d'alternance politique.
2. RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES
2.1. Conflits géophysiques
1) Conflits fonciers
1. accélérer la réforme de la loi foncière ;
2. vulgariser la loi foncière ;
3. accélérer la mise en place d'une politique appropriée de l'aménagement du territoire ;
4. harmoniser les actes administratifs de délimitation des provinces et territoires ;
5. impliquer les populations locales dans le processus d'attribution de grandes superficies des terres ;
6. harmoniser les textes légaux et réglementaires relatifs à l'occupation et à l'exploitation des terres : loi foncière, code minier, code agricole et code forestier ;
7. faire respecter rigoureusement la législation relative aux cimetières ;
8. exiger la réévaluation et l'exécution de la résolution des Nations Unies relative à la réparation des préjudices causés par la présence massive des réfugiés rwandais et burundais arrivés au nord Kivu, sud Kivu et au Maniema en 1994 ;
9. établir un plan général d'aménagement du territoire national ;
10. mettre à niveau les agents de l'administration foncière.
2) Conflits liés aux aires protégées
1. vulgariser les lois et règlements relatifs aux aires protégées auprès des populations et les faire respecter par tous ;
2. mettre en place des mécanismes d'implication des populations locales dans la gestion des aires protégées ;
3. assurer une indemnisation équitable pour tout préjudice subi par les populations locales en rapport avec la délimitation et la gestion des aires protégées ;
4. installer les populations déplacées dans un espace de vie pourvu d'un plan de développement.
2.2. Conflits liés à l'exploitation des ressources naturelles
1. promouvoir la politique de formation de l'expertise nationale en matière d'exploitation et de traitement des ressources naturelles ;
2. veiller au respect des droits et à la sécurité des personnes et de leurs biens, en particulier des femmes, des enfants et des personnes vivant avec handicap dans les sites d'exploitations minières ;
3. redynamiser la structure de gestion stratégique de l'eau, compte tenu des enjeux actuels et à venir;
4. encourager l'arrivée des grandes entreprises d'exploitation des ressources naturelles capables de prendre en compte les intérêts de l'Etat, des populations locales et la protection de l'environnement ;
5. accélérer la révision du code minier en tenant compte des intérêts de l'Etat et des préoccupations des populations locales ;
6. faire respecter les cahiers des charges par les entreprises concessionnaires et en particulier les dispositions en faveur des populations locales, sous peine de sanctions ;
7. respecter les droits de redevance minière et autres dus aux entités locales concernées par l'exploitation des ressources naturelles ;
8. tenir compte des avis et considérations des provinces et ; des populations locales lors des négociations et passations des marchés relatifs à l'exploitation des ressources naturelles ;
9. accélérer le processus d'exploitation des ressources naturelles en partage avec les pays voisins ;
10. mettre fin à la présence des forces de l'ordre dans les sites miniers à l'exception de la police des mines ;
11. mettre en œuvre une politique de transformation locale des produits d'exploitation des ressources naturelles ;
12. encourager une politique de reboisement systématique et de lutte antiérosive ;
13. mettre fin à la présence des groupes armés dans les sites miniers ;
14. veiller au respect effectif de l'étude d'impact environnemental et social avant toute exploitation ;
15. demander la réouverture de l'école des Mines;
16. accélérer et étendre le processus de certification des ressources naturelles afin d'assurer leur traçabilité.
2.3. Conflits ethno-politiques
1. renforcer les prérogatives du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication CSAC en sigle, dans son rôle de contrôle des Médias;
2. éradiquer, par des moyens politiques et militaires, sur l'ensemble du territoire national, les groupes armés nationaux et étrangers ;
3. s'interdire d'accorder l'amnistie pour les mêmes causes et faits à ceux qui en ont déjà bénéficié ;
4. mettre en place une politique de prévention de formation des groupes armés ;
5. adopter une politique efficace de réinsertion sociale des anciens membres des groupes armés ;
6. intégrer dans l'armée, si nécessaire, certains anciens membres des groupes armés en se conformant à la loi et en tenant compte de la représentativité nationale ;
7. mener une campagne de vulgarisation portant sur la diversité culturelle et ethnique de la RD Congo;
8. renforcer les sanctions et la répression contre les auteurs des discours de haine ethnique, notamment lorsqu'il s'agit des acteurs politiques et des leaders d'opinion ;
9. interdire les médias qui distillent les discours et les émissions de haine tribale et ethnique (radios, télévisions et journaux) et poursuivre leurs auteurs;
10. réprimer toutes les formes de discrimination et de stigmatisation, conformément à l'article 13 de la Constitution et aux conventions internationales, en vue de renforcer l'unité nationale ;
11. veiller à l'intégration et à la protection de personnes vivant avec handicap ;
12. mettre fin aux coutumes et pratiques qui aboutissent aux mauvais traitements des femmes et des enfants ;
13. mettre en place des structures de concertation set de dialogue permanant entre les communautés à la base ;
14. mettre fin à l'instrumentalisation des conflits passés ;
15. interdire les manifestations publiques à caractère tribales, ethniques et provinciales à la suite des nominations aux fonctions publiques ;
16. ériger un monument en mémoire de toutes les victimes des conflits ;
17. promouvoir la culture de cohabitation pacifique entre les différentes communautés.
2.4. Conflits juridiques et transfrontaliers
1. renforcer les capacités des agents de service des frontières (DGM, Police des frontières) pour la gestion efficiente des données relatives aux mouvements des populations ;
2. activer les commissions mixtes avec les pays voisins afin de régler notamment les conflits portant sur l'exploitation du pétrole, du gaz et les autres ressources, naturelles ;
3. veiller à la mise en œuvre des décisions et recommandations adoptées dans le cadre de ces commissions mixtes ;
4. renforcer la surveillance des frontières ;
5. organiser sans délai le retour volontaire des réfugiés congolais se trouvant dans les pays limitrophes notamment au Burundi, en République Centrafricaine, en République du Congo, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda ;
6. organiser, par la mise en œuvre des différents accords cadres signés avec (es pays limitrophes, le rapatriement des réfugiés étrangers ;
7. accélérer les discussions en cours avec les pays limitrophes pour la démarcation des frontières;
8. améliorer et moraliser l'administration de la Justice, combattre efficacement tous les maux qui la minent, particulièrement la corruption. A cet effet, le Ministre de la Justice et les autorités judiciaires doivent :
- organiser à l'intention des magistrats des sessions de réarmement moral et de moralisation à l'issue de desquelles chaque magistrat prend l'engagement solennel de respecter la déontologie;
- inventorier les cas de prise à partie des magistrats, juridiction par juridiction ;
- établir une liste des magistrats mis en cause ;
- sanctionner immédiatement et rigoureusement les auteurs des faits établis et surtout en cas de récidive.
9. créer une Ecole Supérieure de la Magistrature.
2.5. Conflits politiques, administratifs et sociaux
1. créer et disposer, avec le concours des partenaires, d'un service permanent de protection civile en vue d'encadrer efficacement les citoyens dans les zones de guerre, en cas de déplacement massif de populations, de cataclysme naturel, et pour prévenir les mouvements des populations ;
2. consacrer l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine ;
3. faire bénéficier aux Congolais ayant acquis d'autres nationalités, des facilités administratives pour leur retour et séjour au pays en attendant l'adoption et l'application de l'irrévocabilité de la nationalité congolaise d'origine ;
4. prendre des mesures nécessaires en vue de permettre aux Congolais de l'étranger d'user de leur droit constitutionnel de vote ;
5. accélérer l'adoption de la loi de mise en œuvre de la parité, conformément à l'article 14 de la constitution pour mettre fin à la discrimination des femmes ;
6. redynamiser et renforcer le Conseil National de la Jeunesse ;
7. accélérer la réforme de la retraite afin de créer des opportunités à la jeunesse et mettre fin aux conflits de générations ;
8. redynamiser la structure de prise en charge des jeunes délinquants et désœuvrés;
9. accélérer la mise en œuvre de la Commission Nationale des Droits Humains ;
10. organiser et faciliter l'identification des congolais de l'étranger auprès des représentations diplomatiques ;
11. créer une école nationale d'administration post universitaire en vue de former les cadres de l'administration territoriale ;
12. rendre disponible les moyens nécessaires pour une meilleure administration territoriale en vue d'une bonne prise en charge des questions communautaires ;
13. encourager la politique d'association des provinces prévue par la constitution ;
14. respecter les dispositions constitutionnelles relatives à la convocation régulière de la conférence des gouverneurs ;
15. encourager le jumelage respectif des ETD entre elles et des provinces entre elles ;
16. promouvoir les compétitions sportives et autres échanges culturels entre provinces en tant que facteur de rapprochement des populations ;
17. instituer un médiateur de la République (ombudsman).
2.6. Conflits liés au pouvoir coutumier
1. organiser dans les mois à venir des états généraux du pouvoir coutumîer afin de :
- définir les conditions de sa réhabilitation ;
- déterminer son champ de compétence et fixer les statuts des chefs coutumiers ;
- revenir sur la problématique de création des groupements ;
- codifier les règles de succession pour les différents types de pouvoir coutumier.
2. renforcer et responsabiliser les autorités coutumières dans le règlement des conflits internes et communautaires ;
3. faire respecter toutes les dispositions légales relatives aux moyens reconnus aux chefs coutumiers pour la bonne administration de leurs entités ;
4. réhabiliter les tribunaux coutumiers au niveau de secteurs et chefferies en privilégiant la tenue des procès en langues locales ;
5. délivrer, dans un délai raisonnable, les arrêtés ministériels portant reconnaissance des autorités coutumières ;
6. faire respecter l'obligation de résidence aux autorités coutumières dans leurs entités respectives pour une meilleure prise en charge des problèmes communautaires ;
7. tenir compte de la situation particulière des communautés locales dans la gestion de la ville province de Kinshasa.
2.7. Conflits spécifiques liés à la présence des groupes d'étrangers illégaux
1. prendre des mesures efficaces d'encadrement et de rapatriement des migrants illégaux notamment les Mbororo et tout autre groupe identifié à travers la République.
2.8. Conflits culturels (idéologiques, philosophiques et religieux)
. renforcer et faire respecter la législation sur l'octroi des arrêtés ministériels portant autorisation de fonctionnement des asbl à caractère religieux ;
2. lancer une campagne de lutte contre le tapage sonore lié aux activités des exploitants des débits de boissons, des lieux de prière et de concert ;
3. faire respecter les dispositions légales relatives à la création des partis politiques pour tout mouvement à caractère religieux et philosophique qui souhaite se transformer en parti politique ;
4. veiller au traitement équitable des confessions religieuses dans les ouvertures des aumôneries ;
5. demander au gouvernement de la République de se pencher sérieusement sur le problème posé par la communauté islamique au sujet des organisations islamiques étrangères ;
6. revaloriser au sein du ministère de la justice, la direction des cultes chargée de suivre et de gérer les questions religieuses.
3. RECOMMANDATIONS PARTICULIERES SUR LA PAIX ET SUR LA RECONCILIATION NATIONALE
1. revoir le contenu des manuels scolaires, des textes légaux, des discours publics, des médias, de manière à abolir dans le langage des expressions mettant en cause la cohésion nationale ;
2. ériger dans chaque province des monuments symbolisant la cohésion nationale ;
3. inaugurer, dans l'immédiat à Kinshasa, le monument dédié à la Cohésion Nationale (à l'entrée du palais du peuple) et réhabiliter celui dédié à la Paix en le plaçant dans un endroit significatif comme le rond point ex-Moulaert ;
4. adopter un calendrier consensuel des fêtes nationales qui mettent en honneur les grands moments de notre histoire nationale ;
5. procéder à la libération des prisonniers politiques et d'opinions et des personnes détenues sans procès ni actes d'accusation en violation du Code pénal civil et du Code pénal militaire ;
6. solliciter l'implication des institutions de la République notamment du parlement et du gouvernement dans le suivi du dossier du Sénateur Jean Pierre BEMBA, détenu à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye ;
7. respecter le caractère républicain dans l'organisation et dans le déroulement des manifestations officielles ;
8. prendre des dispositions pour le rapatriement de la dépouille de l'ancien Président de la République, le Maréchal MOBUTU ;
9. créer une Commission Vérité, Paix et Réconciliation en se basant sur l'expérience de l'ancienne commission vérité et réconciliation ;
10. créer un observatoire national pour le monitoring des attitudes et comportements des individus, des groupes d'individus et des institutions publiques et privées susceptibles d'affecter la Cohésion Nationale ;
11. adopter, conformément à l'article 51 de la Constitution, la loi relative à la protection et la promotion des groupes vulnérables et de toutes les minorités ;
12. organiser des campagnes de vulgarisation des recommandations des Concertations nationales;
13. inviter les leaders politiques et ceux de la société civile, toutes tendances confondues, au dépassement de soi, à donner un signal fort en faveur de la Réconciliation et de la Cohésion Nationale dans l'intérêt supérieur de ta nation.
CONLUSION
Une analyse globale de la problématique des conflits communautaires traités dans ce rapport, nous amène à considérer les éléments fondamentaux suivants, à savoir :
- l'exercice insuffisant de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national ;
- le déficit moral et professionnel des commis de l'Etat, qui parfois engendrent ou attisent, directement ou indirectement, des conflits au sein de la communauté nationale ;
- le manque de civisme et de patriotisme dans le chef des populations.
Les différents éléments ont comme principales conséquences l'insatisfaction de la gestion de l'Etat et une méfiance des citoyens à l'égard de l'appareil de l'Etat, l'effritement de la cohésion nationale et l'absence d'une véritable paix.
Afin de rencontrer toutes les aspirations exprimées dans ce rapport, il importe d'étendre, de renforcer et d'assainir l'exercice de l'autorité de l'Etat.
Ensuite, il faudrait, s'agissant des commis de l'Etat, mettre sur pied un programme de formation, une prise en charge appropriée et une application rigoureuse de la sanction pour mettre fin à l'impunité et aux antivaleurs.
Enfin, en ce qui concerne le manque de civisme et le patriotisme, mener une campagne assidue de sensibilisation sur les valeurs morales et républicaines notamment le sens de l'Etat et le respect du bien commun, la tolérance, le patriotisme, la culture de l'effort et du travail.
A ce sujet, il convient de souligner que l'élite, en général et ceux à qui la République confient des grandes charges, en particulier, doivent servir d'exemples.
Il faut noter que la réalisation des éléments évoqués ci-dessus devrait contribuer, de manière significative, à mettre fin aux conflits communautaires.
Néanmoins, il est évident que la paix n'est pas seulement la fin ou l'absence des conflits mais aussi et peut être surtout la sérénité morale dans la société.
La paix est en danger quand l'homme se voit nier ce qui lui est dû en tant qu'homme, quand sa dignité n'est pas respectée et quand la coexistence n'est pas orientée vers le bien commun et fondée sur la justice.
La justice, qui élève les nations, est le seul chemin qui nous conduira vers la réconciliation nationale et une paix durable.
II est donc important que, pour la mise en œuvre efficace des différentes recommandations contenues dans ce rapport, l'architecture gouvernementale reflète les préoccupations, les défis et les enjeux relatifs à la réconciliation nationale et à la cohésion nationale.
Fort de l'esprit qui a marqué les travaux de la thématique IV " conflits communautaires, paix et réconciliation " les membres de ladite thématique croient fermement en la capacité de l'homme congolais à transcender ses intérêts égoïstes pour construire un avenir meilleur et bâtir un pays plus beau qu'avant.
THEMATIQUE ECONOMIES, SECTEURS PRODUCTIFS ET FINANCES PUBLIQUES DES RECOMMANDATIONS
A la suite du diagnostic établi à l'occasion des débats nourris au cours de ces Etats généraux, il a été relevé un préalable majeur à la relance de l'économie nationale qui consiste à changer l'orientation et l'émergence de l'activité économique et les mettre en phase avec les besoins sociaux, les impératifs de défense du pays ainsi que les aspirations au progrès.
Ainsi, pour déployer une activité économique au service de l'économie nationale, c'est-à-dire s'adressant aux ménages et entreprises locaux, le gouvernement de la République doit mettre en œuvre une politique volontariste et puissamment socioéconomique articulée entre :
A. un choix sectoriel ;
B. une option socioéconomique.
A. Choix sectoriel Ce choix doit être axé sur une agro-industrie ayant les trois missions suivantes :
1 ° Produire les denrées de base à ce jour importés (riz, huile, viande, poisson, sucre) ;
2° Satisfaire à un coût supportable les besoins de consommation intérieure et réduire ainsi la dépendance, la vulnérabilité extérieure et les plages de famine à l'intérieur du pays ;
3° Développer notamment une industrie nationale de transformation des produits locaux en vue de créer des emplois par milliers, distribuer des revenus, accumuler le capital national, et élargir la base intérieur de l'assiette fiscale (prélèvements fiscaux).
B. Option socioéconomique
Cette option consiste à un soutien ferme et multiforme à la classe moyenne dans ces catégories ci-après :
1° Classe moyenne d'affaires
- Faire accéder les PME/FMI aux marchés publics;
- Payer la dette intérieure ;
- Engager cette classe dans l'agro-industrie, les fermes agricoles et d'élevage, le négoce avec pour objectif de retenir dans le pays le maximum de valeur ajoutée dans l'économie nationale ;
2° Classe moyenne des technocrates notamment des : Médecins ; Agronomes ; Avocats; Pharmaciens; Chercheurs ; Architectes, etc.
II s'agit de la soutenir, de la renforcer et lui donner priorité par l'octroi des marchés de sous-traitance aujourd'hui accaparés par les experts étrangers.
3° Classe moyenne des fonctionnaires
- Exiger des fonctionnaires la probité et la productivité et améliorer les conditions de travail et de rémunération.
4° Classe moyenne des petits business notamment des : Détenteurs des taxis, taxis-bus et bus ; Détenteurs des boutiques ; Des cambistes, etc.
Il est question de la protéger contre la concurrence étrangère en lui réservant le monopole, l'ouvrir aux crédits, à la formation et au progrès technique.
En appui à cette vision, le pays doit chercher et mettre en place des mécanismes de financement innovant.
Ainsi se sont dégagées les idées-forces qui fondent les options fondamentales guidant les recommandations présentées sur trois axes considérées comme " priorités " devant guider l'action publique.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 12:24

 

Que les gens soient cap               ables de se défendre et  défendre les autres tel est l’objectif de la formation sur les droits humains ; organisée  a l’intention de toute les catégories sociales de la population de Kolwezi par l’.O.N.G des droits de l’homme les amis d’OBAMA.   Pour, ODON GREC KANDUNGA. Coordonnateur de cette O.N.G    ; tous les participants à cette formation seront capables de se défendre et défendre les autres, il l’a dit à nos reporters ce mardi 03/septembre. Dans le même ordre d’idée, il y a environ une année qu’une O.N.G des droits de l’homme  dénommée YUMAN RESKYU Existe a Kolwezi, son objectif   est de défendre et protéger le droit de l’homme sur toute l’étendue de la RDC. Selon BWANYA JESMICHE  A Kolwezi que dans les autres villes de la RDC les droits de l’homme ne sont pas respectés il souhaite s’impliquer dans les soucis de promouvoir et vulgariser les droits humains …

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 18:05

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Beaucoup d’entre nous tâtonnaient et maintenant nous savons ce qu’il faut faire, a indiqué Ginette NZOSA, une participante à la formation magistrale en management de Radios Communautaires.

Tenue à Bukavu du 19 au 23 Aout 2013, cette formation a connu la participation de 7 Directeurs et 6 Chefs de Programme venus de 7 Radios partenaires à la Fondation Hirondelle. Parmi eux 2 femmes de la Radio Kimpwanza de la province de Bandundu. D’autres sont venus de Fizi (Radio communautaire Muungano), de Kiliba (Ondese FM), Kabambare (Radio Tujenge), Kamituga (Radio APIDE), Minova (Radio Bubandano) et de Lubutu( Radio Sauti ya Lubutu).

L’objectif de ladite formation est d’amener les Directeurs et Chefs de Programme à maitriser les procédures, les outils juridiques de management, de ressources humaines, d’administration et de gestion financière ainsi que la mise en conformité légale des médias, nécessaires pour améliorer le fonctionnement et la pérennité de leurs radios. Ceci dans le cadre du Programme de Développement du Secteur Médiatique (PDSM) mis en œuvre par la Fondation Hirondelle et Internews, financé par USAID.

Pendant cinq jours, Jean de la Paix MBANGU et Donat MWAMBA MUDILA, deux formateurs et de surcroit Directeurs de Radio, développent des notions sur le management d’une radio. L’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces pouvant guider à l’élaboration d’un plan d’action pour une radio constitue le point d’orge de la formation. D’autres matières importantes sont abordées notamment sur la gestion financière, la législation et la gestion des ressources humaines.

Senghor FUNDI, Chef des Programmes de la Radio Tujenge de Kabambare ne cache pas sa satisfaction : « je suis tellement satisfait de voir que cette formation a répondu à mes attentes. Je sais qu’un changement va s’opérer au sein de ma Radio ». Un sentiment partagé par Jean Baptiste MIRINDI, Directeur de la Radio Bubandano. A ce dernier d’ajouter : « après cette formation, nous comptons beaucoup sur l’accompagnement de nos partenaires pour la matérialisation des matières acquises ».

Pour sa part, Jeanne Vu Van, Chargée de partenariats à la Fondation Hirondelle, appelle les participants à se hisser au rang de grands Managers de leurs radios respectives. « Ceux qui sont formateurs devant vous aujourd’hui sont aussi directeurs. En fournissant plus d’efforts vous ferez mieux qu’eux. Et notre devoir est de vous aider à y parvenir », martèle-t-elle.

Le matériel (Ordinateurs et enregistreurs numériques) a été remis aux Directeurs de Radios présentes. « Voilà qui témoigne en plus le souci de notre partenaire à rendre nos radios viables et performantes », note Fely MUTUNGUA, désormais Manager de la Radio Communautaire Muungano.

Cette formation est la deuxième du genre après celle qui s’est déroulée à Kalemie, au Katanga au mois de mai 2013.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 11:03

Chronologies des faits

· 19 octobre 1996 
- La ville d'Uvira tombe aux mains de la rébellion dite des Banyamulenge. 
· 22 octobre 1996 
- Le gouvernement zaïrois, dirigé par Kengo wa Dondo, porte plainte à l'ONU contre le Rwanda et le Burundi, accusés de soutenir la rébellion. 
· 24 octobre 1996 
- Appel de l'OUA et de l'ONU pour arrêter les combats et souhait de convocation d'une conférence internationale de la paix. 
· 25 octobre 1996 
- Combats à Bukavu. réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise des Grands Lacs. Raymond Chrétien est chargé des contacts préliminaires pour l'organisation d'une conférence internationale. 
· 28 octobre 1996 
- Des gouverneurs militaires sont nommés aux Nord et Sud-Kivu : le général Ngwala et le colonel Banga à Goma; le général Michel Elese et le colonel Monga à Bukavu. Les soldats des FAZ (Forces Armées Zaïroises) pillent Bukavu. 
· 29 octobre 1996 
- Combats à Kamanyola. Charles Pasqua et Fernand Wibaux, adjoint de Jacques Foccart, rencontrent le Président Mobutu en convalescence à Lausanne (Suisse). Laurent Désiré Kabila se déclare favorable à une force neutre d'intervention , à l'exclusion de la France. 
· 30 octobre 1996 
- Chute de Bukavu. Appel de Kabila aux soldats zaïrois pour rejoindre l'AFDL. 
· 31 octobre 1996 
- Dans un meeting à Uvira, Laurent Désiré Kabila dévoile son objectif : renverser le régime Mobutu. Violents combats autour de Goma au Nord-Kivu.
- Le HCR-PT zaïrois somme Kengo wa Dondo de rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda et réclame l'expulsion de tous les "immigrés rwandais" de l'armée, du service public et des entreprises d'Etat. 
· 1 novembre 1996 
- Dans une conférence de presse à Kinshasa, le général Eluki Monga Aundu, chef d'Etat-major général des Forces Armées Zaïroises (FAZ) justifie les échecs de l'armée par le refus du gouvernement Kengo de lui donner les moyens nécessaires à la poursuite de la guerre (le général Eluki sera suspendu de ses fonctions quelques jours plus tard). Agitation à Kinshasa où le Premier Ministre Kengo (ayant des origines tutsi) est de plus en plus contesté. 
· 2 novembre 1996 
- Mise à sac à Kinshasa des résidences des ambassadeurs du Rwanda et du Burundi. 
· 3 novembre 1996 
- La ville de Goma passe sous le contrôle de l'Alliance, après de violents combats à l'arme lourde. Kabila propose un cessez- le feu de trois semaines pour évacuer les réfugiés rwandais. Refus des autorités zaïroises. 
· 4 novembre 1996 
- Mobutu quitte Lausanne pour Cap Martin, en France, afin de poursuivre sa convalescence. Il reçoit l'envoyé spécial de l'ONU, Raymond Chrétien. Annonce officielle de la création d'une force multinationale d'intervention au Zaïre. Réunion à Stuttgart de techniciens militaires occidentaux sur les modalités de la mise sur pied de la force multinationale.
- L'AFDL décrète un cessez-le-feu unilatéral de trois semaines afin de permettre le retour au Rwanda des réfugiés. 
· 5 novembre 1996 
- Sommet régional à Nairobi sur la crise zaïroise. Message du Maréchal Mobutu aux Chefs d'Etat de la Zambie, de la Tanzanie, du Kenya et de l'Afrique du Sud. 
· 6 novembre 1996 
-Suspension du contrat de fourniture d'armes par l'Afrique du Sud au Rwanda. Opposition du gouvernement de Kigali au déploiement de la force multinationale. 
· 7 novembre 1996 
- Les ministres européens de la Coopération optent pour une intervention militaire au Zaïre. 
· 9 novembre 1996 
- Le Conseil de sécurité demande que l'Onu prenne des contacts en vue de la constitution d'une "force multinationale pour aider les réfugiés rwandais". 
· 12 novembre 1996 
- Washington émet des réserves quant au déploiement de cette force multinationale. 
· 14 novembre 1996 
- Les insurgés congolais lancent une offensive contre le camp de Mugunga en vue de neutraliser les troupes de l'ancienne armée rwandaise et les "interhamwe" qui y tiennent les réfugiés en otage. 
· 15 novembre 1996 
- Les troupes de l'AFDL prennent le contrôle du camp de Mugunga.
-Le Conseil de sécurité de l'ONU autorise le déploiement d'une force multinationale dans l'est du Zaïre. Des milliers de réfugiés rwandais refluent vers la frontière et commencent à rentrer au Rwanda. D'autres, par contre, s'enfoncent à l'intérieur du Zaïre. 
· 21 novembre 1996 
- Mobutu rencontre le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, à Nice. Ce dernier se déclare Premier Ministre du Zaïre. 
· 22 novembre 1996 
- Réunion à Stuttgart des représentants d'une quarantaine de pays et d'ONG sur la forme militaire ou civile à donner à l'opération d'assistance. Le général canadien Maurice Baril est nommé commandant de la force multinationale. 
· 27 novembre 1996 
- Tshisekedi rentre à Kinshasa où il est accueilli par se partisans. S'adressant à eux, il déclare que "la poignée de mains échangée à Nice scelle la réconciliation nationale. Dés que le Président Mobutu sera de retour au pays, les choses sérieuses commenceront". 
· 29 novembre 1996 
-A Ottawa, le plan d'assistance est revu à la baisse, reposant sur une mission de reconnaissance militaire non armée en vue de localiser les réfugiés dans l'est du Zaïre. La ville d'Entebbe en Ouganda est choisie pour servir de quartier général. 
· 01 décembre 1996 
- La ville de Beni est sous contrôle de l'AFDL. 
· 04 décembre 1996 
- Nouvelle rencontre Mobutu - Chrétien à Cap Martin. Réunion à Brazzaville des chefs d'Etat de la région sur la situation dans l'est du Zaïre. 
· 06 décembre 
- Tournée du général Maurice Baril au Kivu pour examiner la possibilité d'intervention de la force multinationale. 
· 08 décembre 1996 
- Après Beni, les troupes de l'Alliance s'emparent de Bunia. 
· 14 décembre 
- Le général Mahele est nommé Chef d'Etat-major général des FAZ. 
· 17 décembre 1996 
- Nouveau sommet des Chefs d'Etat à Nairobi sur la crise zaïroise. Le sommet recommande la négociation avec la rébellion. 
· 18 décembre 1996 
- Le Président Mobutu rentre à Kinshasa. 
· 20 décembre 1996 
- Crise gouvernementale à Kinshasa. L'opinion publique souhaite le limogeage du Premier Ministre, Kengo wa Dondo. 
· 22 décembre 1996 
- Mobutu exige de l'opposition la formation d'un gouvernement dans les 48 heures. Echec. 
· 24 décembre 1996 
- Kengo est reconduit à la Primature. Le général Likulia prend le portefeuille de la Défense. 
· 25 décembre 1996 
- Les troupes de l'AFDL contrôle la ville de Bunia.

1997

· 02 janvier 1997 
- Pillages à Isiro, à 550 km de Kisangani dans le Haut-Zaïre. 
· 03 janvier 1997 
- Le mercenaire belge Christian Tavernier débarque à Kisangani avec 280 mercenaires français, belges et serbes. 
· 06 janvier 1997 
- Rencontre Mobutu - Arap Moi à Gbadolite pour discuter des conclusions du sommet de Nairobi. Mobutu refuse toute négociation avec la rébellion. 
· 07 janvier 1997 
Le gouvernement français dément toute présence de mercenaires français aux côtés de l'armée gouvernementale. 
· 11 janvier 1997 
- Le couvre-feu est décrèté à Kisangani. 
· 16 janvier 1997 
- Réunion des experts sur le Zaïre à Washington. 
· 20 janvier 1997 
- Le gouvernement Kengo "élargi" et le nouveau Chef d'Etat major de l'armée zaïroise, le général Mahele, promettent une "contre-offensive foudroyante", grâce à l'aide logistique française et aux mercenaires. 
· 26 janvier 1997 
- Prise de l'aéroport de Kalemie (nord est du Shaba) par la rébellion. 
· 28 janvier 1997 
- Devant le HCR-PT, le Premier ministre Kengo wa Dondo annonce le report des élections et du referendum constitutionnel.
-Chute de la localité de Bulimba (Shaba). 
· 29 janvier 1997 
- Le Koweit dément tout financement de la guerre dans l'est du Zaïre ainsi que le paiement de mercenaires européens.
- L'Ouganda, quant à elle, dément toute participation de ses troupes aux côtés de l'AFDL. 
· 30 janvier 1997 
- Le gouvernement de Kinshasa active sa plainte auprès des Natons Unies contre le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, qu'il accuse de violation du territoire zaïrois. Le gouvernement rwandais dément.
· 31 janvier 1997 
- Watsa, centre minier d'extraction d'or, passe sous contrôle rebelle. 
· 03 février 1997 
- La ville de Kalemie sur le lac Tanganyika est prise par les troupes de l'AFDL. 
· 04 février 1997 
- Erik Derycke, ministre belge des Affaires étrangères, se rend à Washington pour s'entretenir avec les autorités américaines de la situation au Zaïre. 
· 05 février 1997 
- Ultimatum de Kabila pour des négociations avant le 21 février. 
· 06 février 1997 
- Démenti d'Israël sur la présence de mercenaires israéliens aux côtés des FAZ. 
· 07 février 1997 
- Mobutu se rend chez Hassan II du Maroc. Echec de ses démarches pour une aide militaire. Mobutu rentre au Zaïre. 
· 10 février 1997 
- Le Chef de l'Etat ougandais, Yoweri Museveni, est en "visite de travail" en France. 
· 11 février 1997 
- Chute de la localité d'Isiro, défendue par des mercenaires. Le même jour, Amisi, camp de réfugiés rwandais, et la localité de Bafwasende tombent aux mains des forces rebelles. 
· 17 février 1997 
- Les avions de l'armée zaïroise bombardent les villes de Bukavu (30 morts et plus de 30 blessés), Shabunda et Walikale. 
· 18 février 1997 
- Le conseil de sécurité de l'ONU approuve le plan de paix en cinq points sur le Zaïre. 
· 19 février 1997 
- Rencontre préliminaire en Afrique du Sud entre la délégation de l'AFDL et les autorités de Prétoria. 
· 21 février 1997 
- Mobutu arrive à Nice. 
· 23 février 1997 
- Mobutu Nzanda déclare à Paris que son père exclut toute possibilité de négociation avec les rebelles.
- Le Président Nelson Mandela annonce une rencontre entre les belligérants pour le 19 mars.
- La cité minière de Kalima tombe. Le général Mosala Makambo remplace le général Mulumba Ambote à l'Etat-major des forces terrestres. 
· 25 février 1997 
- Kabila rencontre, en Afrique du Sud, le sous-secrétaire d'Etat américain George Moose ainsi que le délégué de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Mohamed Shanoun. 
· 27 février 1997 
- L'AFDL s'empare de Kindu, trois jours après la fuite à Kinshasa du gouverneur du Maniema, Omari Lea Sisi.
- Le HCR dément un éventuel génocide de 500.000 réfugiés rwandais, rejettant l'accusation de Réginald Moreels, secrétaire d'Etat belge à la Coopération au développement. 
· 02 mars 1997 
- Chute de Nyunzu et de Kabalo au Shaba. Prise du camp de réfugiés de Tingi-Tingi. 
· 03 mars 1997 
- Kabila lance un ultimatum aux officiers des FAZ pour déposer les armes et rallier l'AFDL.
- Le Pape Jean-Paul II lance un appel pour la paix dans la région des Grands Lacs. 
· 04 mars 1997 
- Chute de Manono, chef-lieu du Nord-Shaba. 
· 05 mars 1997 
- Le gouvernement zaïrois accepte le plan de paix de l'ONU. Le ministre français à l'Action humanitaire, Emmanueli, se rend à Kinshasa et à Kisangani. 
· 08 mars 1997 
- Kabila accepte le plan de paix de l'ONU, mais refuse l'arrêt des combats. 
· 11 mars 1997 
- Visite controversée du ministre belge, Réginald Moreels, à Kisangani. 
· 13 mars 1997 
- Le Premier ministre Kengo annonce que "Kisangani ne tombera pas". 
· 14 mars 1997 
- Les FAZ pillent le chef-lieu du Haut-Zaïre. 
· 15 mars 1997 
- Kisangani tombe. 
· 17 mars 1997 
- Le Département d'Etat américain se déclare troublé par les informations faisant état de l'aide et de l'assistance fournies aux rebelles par l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda et l'Angola. Dénégation de ces pays. 
· 18 mars 1997 
- Le parlement zaïrois vote l'éviction de Kengo qui s'est rendu au sommet de Nairobi. Le Président Mobutu est à nouveau hospitalisé à l'hôpital Grâce de Monaco.
- Kabila annonce, depuis Goma, un cessez-le feu autour de Kisangani pour permettre le déploiement de l'aide humanitaire en faveur des réfugiés. 
· 21 mars 1997 
- Washington annonce le déploiement des soldats américains à Brazzaville et à Libreville. 
· 22 mars 1997 
- Kabila rejette le cessez-le feu proposé par l'envoyé de l'ONU, Mohamed Shanoun. 
· 23 mars 1997 
- Le vice-président sud-africain, Thabo Mbeki, rencontre le maréchal Mobutu à Kinshasa. Ce dernier annonce une déclaration dans les 48 heures. 
· 24 mars 1997 
- Sous la pression des Etats-Unis, de l'ONU et de l'OUA, Kabila renonce au projet de rencontre directe avec Mobutu, mais insiste pour que les négociations se tiennent hors du Zaïre.
- Kengo remet sa démission au Président Mobutu. 
· 26 mars 1997 
- Tenue à Lomé d'un sommet de l'OUA sur la crise zaïroise.
- Mobutu souhaite la formation d'un Conseil d'union nationale, tandis que Kabila appelle à la mise sur pied d'un gouvernement de transition composé de personnes non compromises dans l'exercice du pouvoir avec Mobutu. 
· 27 mars 1997 
- A Lomé, les Chefs d'Etat du Nigeria, du Togo et du Cameroun ainsi que le secrétaire général de l'ONU et les représentants des belligérants trouvent un accord de principe de concomittance négociations directes - cessez-le feu. 
· 28 mars 1997 
- La localité de Kasenga, au Shaba, est prise par les forces de l'Alliance. 
· 29 mars 1997 
- A Kinshasa, Nguz a Karl i Bond annonce la rupture de son parti UFERI aveci la mouvance présidentielle (FPC) et demande aux militants de son parti d'accueillir lesforces de l'Alliance. 
· 31 mars 1997 
- Kamina passe sous le contrôle de l'AFDL. 
· 01 avril 1997 
- Etienne Tshisekedi est désigné par l'USORAL au poste de Premier ministre. 
· 02 avril 1997 
- Un décret du Président Mobutu nomme Tshisekedi Premier ministre. 
· 03 avril 1997 
- Conférence de presse de Tshisekedi à Kinshasa : il annonce le rejet de l'Acte Constitutionnel de transition et le retour au shéma de la conférence nationale souveraine avec la suppression du HCR-PT, ainsi que la reconduction de son ancienne équipe gouvernementale, tout en offrant six postes ministériels à l'AFDL. 
· 04 avril 1997 
- La cité minière de Luena (extraction de charbon) est prise par l'Alliance. Celle-ci rejette l'offre de Tshisekedi. 
· 05 avril 1997 
- Prise de Mbuji-Mayi, centre diamantifère et chef-lieu du Kasaï oriental.
- Arrivée en Afrique du Sud des délégations de Kinshasa avec Ngbanda Honoré et de l'AFDL conduite par Bizima Karaha. 
· 06 avril 1997 
- Kipushi, cité d'extraction de cobalt, est prise par l'AFDL. Une partie des troupes de l'Alliance a transité par la Zambie. 
· 07 avril 1997 
- L'AFDL prend Tenke Fungurume, centre d'exploitation du cuivre et du cobalt. Elle encercle Lubumbashi où la 21ème brigade parachutiste annonce son ralliement à Laurent-Désiré Kabila. 
· 09 avril 1997 
- Sept jours après sa nomination, E. Tshisekedi est destitué et remplacé par le général Likulia Bolongo, vice-premier ministre et ministre de la défense dans le dernier cabinet Kengo. Proclamation de l'etat d'urgence et interdicton des réunions politiques.
- Prise de Lubumbashi par l'Alliance. Lubumbashi est le siège de la Gécamines, société minière (cuivre, zinc, cobalt...)
- Tension dans la région de Kisangani entre l'AFDL et le Haut commissariat aux réfugiés au sujet des réfugiés rwandais.
- Fin des pourparlers d'Afrique du Sud sur un constat d'échec. 
· 10 avril 1997 
- Ubundu et Likasi passent aux mains de l'Alliance. Ultimatum de trois jours de Kabila à Mobutu pour des négociations directes sur les conditions de passation du pouvoir.
- A Washington, le porte-parole du Département d'Etat, Mike Mc Curry, qualifie le mobutisme de "créature de l'histoire". La veille, Mobutu et son régime ont été déclarés "choses du passé".
- Paris déclare ne soutenir personne au Zaïre, si ce n'est le pays et ses habitants. 
· 11 avril 1997 
- Depuis Bruxelles, le ministre belge Derycke déclare que l'ère Mobutu est finie. pression sur Mobutu pour démissionner. Reprise, en Afrique du Sud, des pourparlers entre belligérants. 
· 12 avril 1997 
- Kananga, chef-lieu du Kasaï occidental, tombe sans combat.
- A Kinshasa, Mobutu rejette l'ultimatum de Kabila.
- En Suisse, le parti socialiste appelle au gel des avoirs de Mobutu.
- Un hebdomadaire zimbabwéen, East African, annonce que Harare soutient l'Alliance depuis plusieurs mois et en uniformes. 
· 13 avril 1997 
- Prise de Kolwezi et pillage à Tshikapa. 
· 14 avril 1997 
- L'UDPS appelle à une opération "Ville morte" afin de pousser Mobutu à la démission.
- Entrée triomphale de Kabila à Lubumbashi. 
· 15 avril 1997 
- Kengo wa Dondo, en séjour médical en Suisse, est accusé d'avoir emporté plusieurs millions de dollars.
-A Lubumbashi, manifestation de soutien à l'ancien gouverneur Kyungu, mis aux arrêts et remplacé par Gaétan Kakudji, neveu de Kabila.
- L'AFDL signe un accord de coopération d'un milliard de dollars avec American Mineral Fields (AMF) pour relancer la production de cuivre et de cobalt, et pour construire une usine de raffinage du zinc. 
· 16 avril 1997 
- Arrivée de Kabila en Afrique du Sud, accueilli comme un Chef d'Etat. But : solution négociée de la crise par une rencontre avec Mobutu.
- Démenti de la Chine sur la présence de mercenaires chinois au Zaïre. 
· 17 avril 1997 
- Bataille entre les militaires des FAZ et les civils du Comité de défense de la ville de Kikwit pour empêcher les pillages. 
· 18 avril 1997 
- Revenu à Lubumbashi, Kabila annonce que l'initiative sud-africaine est d'organiser un transfert pacifique du pouvoir entre Mobutu et lui-même. A défaut d'accord, les forces de l'AFDL marcheront sur Kinshasa. 
· 20 avril 1997 
- Prise de Mweka au Kasaï occidental. 
· 21 avril 1997 
- Mobutu Nzanga, fils du Président, annonce que le Maréchal ne pourra pas se rendre en Afrique du Sud pour raisons de santé. 
· 22 avril 1997 
- Luebo, Ilebo et Tshikapa (Kasaï occidental) ainsi que Boende (Equateur) tombent. 
· 28 avril 1997 
- Libération de 46 libanais détenus par l'Alliance à Mbuji Mayi.
- Bill Richardson, ambassadeur des USA à l'ONU et envoyé personnel de Bill Clinton, arrive à Kinshasa porteur d'un message à Mobutu et chargé de négocier une rencontre avec Kabila. 
· 29 avril 1997 
- Prise de Kikwit. Mobutu rencontre l'émissaire américain qui annonce que le Président est prêt à rencontrer Kabila sur un navire de guerre sud-africain au large du Zaïre.
- Le porte-parole du Département d'Etat déclare que Mobutu a fait son temps et qu'il doit regarder la réalité en face. L'Afrique du Sud confirme l'accord des belligérants pour une rencontre sur le navire Utenica. 
· 30 avril 1997 
- L'AFDL avance sur Kinshasa. Les diplomates cherchent à organiser la rencontre Mobutu-Kabila, alors que Nzanga annonce que son père a récusé l'entrevue.
- Bill Richardson qui a rencontré Kabila la veille à Lubumbashi revient à Kinshasa pour des pourparlers complémentaires avec Mobutu. 
· 01 mai 1997 
- Les pourparlers Mobutu-Kabila sont fixés au 3 mai. Le rapatriement des réfugiés rwandais se poursuit. Londres conseille à ses ressortissants de quitter le Zaïre. 
· 02 mai 1997 
- Mobutu arrive à Pointe-Noire. Kabila quitte Lubumbashi pour Luanda. Lisala, ville natale de Mobutu (Equateur) est prise par l'AFDL dont les troupes avancent vers Kenge (Bandundu). 
· 03 mai 1997 
- Rencontre Mobutu-Kabila sur le navire sud-africain, Utenica. 
· 04 mai 1997 
- Violents combats à Kenge. Plusieurs centaines de morts notamment des civils.
- On annonce une nouvelle rencontre Mobutu-Kabila pour le 19 mai. 
· 16 mai 1997 
- Mobutu quitte Kinshasa pour Gbadolite. 
· 17 mai 1997 
- Les troupes de l'AFDL entrent à Kinshasa.
- Assassinat du général Mahele au camp Tshatshi, par des membres de la DSP, Division Spéciale Présidentielle.
- Mobutu quitte précipitamment Gbado-Lite pour Lomé avec toute sa famille. 
· 29 mai 1997 
- Kabila, autoproclamé Chef de l'Etat, prête serment à la Nation dans le stade des Martyrs à Kinshasa.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 10:59

Le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba, en procès à la Cour pénale internationale (CPI), a demandé à Kinshasa à mettre fin à la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et appelé les Congolais à la réconciliation pour «sauver la patrie en danger». rapporte mardi Radio Okapi.

 

 

L’est de la RDC est le théâtre, depuis avril dernier, d’un conflit armé opposant les forces régulières au Mouvement du 23 Mars (M-23) composé de dissidents. Accusés de soutenir cette nouvelle organisation, le Rwanda et l’Ouganda nient catégoriquement toute implication dans le conflit.

Poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire centrafricain en 2002 et 2003, le président du Mouvement de libération du Congo (MLC), l’une des principales forces politiques congolaises, présente actuellement sa défense à La Haye.

Dans un appel envoyé depuis sa cellule, l’ancien vice-président « demande au pouvoir de Kinshasa de mettre fin à la guerre dans l’Est du Congo et à l’insécurité qui y règne, de protéger les populations civiles », selon Radio Okapi.

Le prisonnier appelle le régime du président Joseph Kabila à « restaurer l’autorité de l’Etat, éviter la partition du pays et réactiver, sans délai, la démocratie dans tous les secteurs de la vie publique », ajoute la radio.

Il a lancé cet appel lundi 12 novembre, dans un message lu devant la presse congolaise, à Kinshasa, par le secrétaire général du MLC, Thomas Luhaka Losandjola, précise-t-on de même source.

Jean-Pierre Bemba a appelé les Congolais à la réconciliation, à l’unité et à la cohésion nationales, afin, dit-il, de «sauver la patrie en danger».

Ancien vice-président de la RDC en charge de l’économie et des finances, Bemba regrette qu’après 52 ans d’indépendance, le rêve d’un Congo uni, fort, prospère et respecté par les autres nations ne soit toujours pas réalisé.

Jean-Pierre Bemba note, par ailleurs, que le processus de démocratisation a connu des régressions, faisant ainsi allusion aux élections générales de novembre 2011 qui, selon lui, ont davantage semé des divisions tranchées parmi les Congolais.

«Le pays est en danger, le plus urgent et le plus important est de sauver le Congo», a déclaré le patron du MLC.

Suspendu cette semaine, le procès Bemba reprendra lundi prochain avec la suite des témoignages à décharge.

L’accusé, qui clame son innocence, soutient que les troupes du MLC envoyées en Centrafrique en 2002 et 2003 étaient passées sous le commandement de l’armée du président de l’époque, Ange-Félix Patassé. Il nie ainsi toute responsabilité pénale, en tant que supérieur hiérarchique, pour des crimes commis par des hommes du MLC sur ce territoire voisin.

ER/GF

 

© Agence Hirondelle

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